29 mai 2013

LA MECQUE DES POTTEUX

On a regardé le soleil se coucher et se lever en dedans de quatre heures. On est sur un décalage et fatigués de tous les préparatifs de départ. L'avion descend vers la piste dans l'épais brouillard d'Amsterdam. On entre dans le pays "no question asked". Tu montres ta carte, tu entres comme dans un Costco.

Il est 8AM quand on arrive à l'hostel et pas moyen de trouver le sommeil dans le dortoir de vingt personnes à 35 euros le mètre carré. Alors on sort à la recherche d'un coffeeshop. Ce fût aussi facile que trouver une friandise à Disneyland. Le stock est vraiment fort! Après une légère psychose, je m'endors en un clingement d'oeil.

Première impression. La ville est charmante avec ses grandes blondes à vélo, ses petites maisons deux étages et demi accotées les unes sur les autres et ses fils de tramway qui quadrillent le ciel. On se promène dans des rues presque exemptes de voitures, l'air est propre et les odeurs les plus plaisantes se mélangent pour disjoncter mes récepteurs nasaux: Marijuana, choco-crème, stroopwaffels et autres sucreries locales! Quel délice!

Dans mon imaginaire de jeune potteu, on avait introduit l'idée d'un party de St-Jean continuel où tout le monde fumait des joints partout. Depuis les dix dernières années, j'avais jamais réfléchis à cette idée préconçue et ridicule. Si j'avais pris une seconde pour y penser, j'aurais bien realisé que c'était impossible. 

La pluie et les températures froides, nous ont découragées de prendre un vélo et d'aller voir plus loin. On s'est refugié au Rijks Musem et dans les coffeeshops. Jack Herrer et ses acolytes White Widdow, Applejack, Hawaian Haze, Amnesia et même Afghan Hash se chargent d'assomer tous les touristes qui passent! Je réalise qu'une gang de buzzés qui se connaissent pas dans un coffeeshop relax, ça donne pas du tout l'ambiance imaginée. À l'hôtel, pas grand monde se parle non plus. L'atmosphère pluvieuse et froide rend les rues calmes sauf pour le très populaire Red Light district où titubent les enterrements de vie de garçon.

Évidemment qu'il est difficile de se faire une idée d'un endroit en restant dans le centre touristique. Je suis sûr qu'Amsterdam a plus à offrir que de jolis canaux et du pot de qualité. Si j'explorais et que je prenais le temps de parler à ces grands blonds et surtout ces belles grandes blondes, je pourrais être charmé par la Mecque des potteux.



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